La mémoire nous permet de stocker, de récupérer et d’utiliser des informations acquises au fil du temps. Comprendre comment fonctionne la mémoire peut nous aider à optimiser nos capacités et à améliorer notre apprentissage. Dans cet article, nous explorerons les différents types de mémoire, les mécanismes sous-jacents et les techniques efficaces pour bien mémoriser.
Quels sont les différents types de mémoire ?
Pour bien utiliser sa mémoire, il faut être conscient des différentes formes qu’elle peut prendre afin de les utiliser efficacement. En effet, la mémoire est polymorphe et se compose de 4 systèmes interconnectés.
La mémoire à court terme (mémoire de travail)
La mémoire de travail ou mémoire à court terme est au cœur du réseau. C’est une mémoire tampon. Elle stocke temporairement des informations de quelques secondes à quelques minutes, avant de les transférer dans la mémoire à long terme ou de les oublier. C’est la mémoire du présent qui est sollicitée en permanence. Elle retient un numéro de téléphone le temps de le noter, ou de manipuler une information pendant la réalisation d’une tache. Si les informations sont importantes, elles seront ensuite stockées dans la mémoire à long terme.
La mémoire à long terme
La mémoire à long terme se divise en 2 systèmes :
- la mémoire sémantique ;
- la mémoire épisodique.
La mémoire sémantique est la mémoire du langage, des connaissances et de la connaissance de soi. Elle se construit et se réorganise tout au long de la vie. Elle concentre nos apprentissages, nos savoirs, le sens des mots, les connaissances sur les objets, les lieux ou encore les personnes.
La mémoire épisodique, elle, conserve les souvenirs des moments vécus et nous permet de nous situer dans le temps et l’espace, mais aussi de nous projeter dans le futur. Elle commence à se constituer entre 3 et 5 ans. La plupart des souvenirs épisodiques, avec le temps, se transforment en connaissances générales. Les détails précis des différents événements se perdent, seuls les traits communs s’amalgament hors de leur contexte et deviennent progressivement des connaissances.
La mémoire procédurale
La mémoire procédurale est la mémoire des automatismes. Elle rassemble nos savoir-faire (marcher, faire du vélo, conduire, faire une addition…). Elle fonctionne de manière implicite, inconsciente. Les mouvements, les actions se font de manière autonome, sans contrôle conscient. Elle se consolide progressivement en oubliant le contexte d’apprentissage.
La mémoire perspective
La mémoire perspective s’appuie sur nos sens et fonctionne la majorité du temps inconsciemment. Elle permet de retenir des images ou des bruits sans s’en rendre compte. C’est elle qui permet à une personne de rentrer chez elle par habitude, grâce à des repères visuels. Cette mémoire permet de se souvenir des visages, des voix, des lieux.
Il n’existe donc pas un centre de la mémoire dans notre cerveau, mais différents systèmes qui mettent en jeu des réseaux différents qui se complètent. L’enjeu pour bien mémoriser est donc de les solliciter de façon organisée et systématique. C’est le meilleur moyen pour apprendre de façon durable.
Comment utiliser sa mémoire pour bien apprendre ?
La mémoire encode les informations. Elle est un processus complexe qui implique la transformation des informations sensorielles en une forme utilisable et stockable dans le cerveau. Il s’agit de les faire passer de la mémoire de travail (immédiate) à la mémoire à long terme. Les informations qui sont traitées de manière plus profonde et plus significative sont généralement mieux encodées et plus faciles à récupérer. Par exemple, comprendre le sens d’un concept plutôt que de simplement le mémoriser de manière superficielle favorise un encodage plus efficace. Plusieurs facteurs influent sur l’efficacité de l’encodage.
L’attention au cœur de la mémoire
Dans les apprentissages, l’attention est une capacité fondamentale. C’est grâce à elle que le cerveau peut trier les informations et se focaliser sur les plus pertinentes à un instant T. Quand nous apprenons, si notre attention est fortement dirigée sur un objet précis, il est alors difficile de détecter ce qui se passe autour de nous, ce qui nous entoure « disparaît ». On parle alors de cécité attentionnelle.
Cela s’explique, car nos ressources attentionnelles sont limitées. En situation d’apprentissage, nous les mobilisons sur un certain type d’informations, le reste de ce qui survient dans notre environnement nous échappe.
Les enfants et la mémoire : donner du sens
Avec le monde connecté, les ressources attentionnelles des enfants sont de plus en plus sollicitées. Cela a une incidence sur ce qui se passe en classe. Même si les capacités globales des élèves sont équivalentes à celles d’il y a 30 ans, l’inflation des différentes sollicitations entraîne un effet de saturation. C’est là que la notion de motivation intervient.
Les enfants peuvent aussi être moins concentrés à l’école, car ils sont moins motivés à engager leur attention au cours de leurs apprentissages. En effet, focaliser son attention est un acte volontaire qui nécessite d’aller chercher l’information pertinente quand ils sont en classe. Il est important de sensibiliser les élèves à la valeur de ce qu’ils apprennent. La concentration apparaît fondamentale aujourd’hui, ils doivent comprendre l’enjeu et l’intérêt que constitue leur engagement.
La mémoire à court terme est-elle illimitée ?
Les capacités de la mémoire de travail sont limitées. En général, environ 7 informations sont retenues. Si le flot de données auquel la mémoire est confrontée dépasse ses possibilités, elle a tendance à retenir les premières et les dernières de ce flot. Mais des stratégies permettent d’améliorer son rendement. Ainsi, si les informations sont associées ou combinées, elles occupent moins de place dans la mémoire. Les ressources attentionnelles mobilisées sont alors moins importantes, et l’on peut manipuler plus d’informations en même temps. Et c’est une bonne chose pour résoudre des problèmes complexes.
Une fois encodées, les informations sont stockées dans différentes régions du cerveau en fonction de leur type et de leur importance. La consolidation est le processus par lequel les souvenirs deviennent plus stables et mieux établis dans la mémoire à long terme. Plus l’on a été attentif, plus l’encodage est profond et plus la récupération des informations dans le futur sera facile. La répétition est un bon moyen de renforcer l’encodage. En effet, exposer les informations à plusieurs reprises augmente leur familiarité et leur accessibilité.
Le cycle encodage, consolidation, récupération
À chaque fois que nous réactivons des informations en mémoire, nous répétons le cycle encodage, consolidation, récupération. Il est alors opportun de travailler la mémoire de façon active. Ceci, pour contrer la courbe de l’oubli par des répétitions espacées. Cette méthode implique de revisiter régulièrement les informations à intervalles de temps plus ou moins longs. La pratique des langues étrangères l’illustre concrètement. Plus on pratique une langue étrangère, plus elle se réactive facilement et efficacement.
La récupération est souvent plus efficace lorsque les conditions de rappel sont similaires à celles de l’encodage. Par exemple, retrouver des informations étudiées dans un environnement semblable à celui de l’étude initiale peut faciliter la récupération. En mathématiques, multiplier les exercices permet de se familiariser aux différentes possibilités d’emploi de telle ou telle notion.
La motivation est la clé de l’apprentissage et de la mémorisation
La motivation demeure le ressort essentiel des apprentissages et du processus de mémorisation. Elle se développe, par exemple, en valorisant les acquis et les bons résultats. Il faut cultiver le plaisir d’apprendre qui se perd parfois dans le cadre scolaire. Nous ne sommes pas pourvus ou dépourvus de mémoire, il ne tient qu’à nous de la travailler et de la renforcer.
Tous ces éléments sont au cœur de nos méthodes d’apprentissage, qu’il s’agisse de cours particuliers ou de cours collectifs.
Quelles sont les techniques les plus efficaces pour bien mémoriser ?
⦁ Structurer les informations
Structurer les informations à mémoriser peut faciliter leur encodage et leur récupération ultérieure. Les techniques telles que les cartes mentales, les schémas ou les résumés hiérarchisés peuvent aider à organiser les informations de manière logique et compréhensible.
⦁ Répéter, répéter et répéter
La répétition espacée consiste à réviser régulièrement les informations à des intervalles croissants dans le temps. Cette stratégie optimise la consolidation de la mémoire à long terme en exploitant le phénomène de la courbe de l’oubli. Cela montre que les rappels fréquents à intervalles appropriés renforcent la rétention.
⦁ Établir des liens entre les informations
Établir des liens entre les nouvelles informations et celles déjà connues peut faciliter leur encodage et leur récupération. Les techniques telles que l’utilisation de mnémoniques, la création d’histoires ou d’analogies, ou encore l’association avec des expériences personnelles peuvent aider à renforcer les connexions mnésiques.
⦁ Impliquer plusieurs sens
Impliquer plusieurs sens dans le processus d’apprentissage peut enrichir l’encodage et la consolidation de la mémoire. L’utilisation d’images visuelles, de sons, de gestes ou d’expériences tactiles peut aider à créer des associations plus riches et à renforcer les souvenirs.
⦁ S’engager activement
S’engager activement avec le matériel d’apprentissage en posant des questions, en résumant les informations avec ses propres mots, en enseignant le sujet à quelqu’un d’autre ou en résolvant des problèmes concrets. Cette pratique active favorise une meilleure compréhension et une consolidation plus efficace de la mémoire.
⦁ Adapter les techniques de mémorisation
En intégrant une compréhension approfondie du fonctionnement de la mémoire avec l’utilisation de techniques efficaces de mémorisation, nous pouvons améliorer significativement notre capacité à apprendre et à retenir des informations de manière durable. En adaptant ces techniques à nos besoins spécifiques et en les appliquant de manière cohérente, il est possible d’optimiser notre potentiel cognitif et nos performances dans divers domaines d’apprentissage et de travail.
Les enseignants SCOL’AVENIR, en cours particuliers à domicile ou en cours collectifs en agence, utilisent des techniques de mémorisation adaptées à chacun des élèves suivis pour une progression optimale. Notre objectif est de faire en sorte que chaque apprenant puisse mémoriser efficacement pour réussir son apprentissage scolaire.