Préparé tout au long de l’année, le grand oral porte sur les deux matières de spécialité abordées de manière isolée ou transversale, pour les candidats de filière générale, mais prises isolément pour les candidats des filières techniques.
Affectée d’un coefficient de 10 en voie générale et de 14 en voie technologique, cette épreuve compte pour 10% de la note globale. Elle nécessite donc une préparation sérieuse et méthodique, que les intervenants SCOL’AVENIR peuvent aider à mener de la meilleure manière possible.
En quoi consiste l’épreuve du grand oral ?
Le candidat, au cours de ce grand oral, cherche à démontrer sa capacité à prendre la parole en public et à argumenter de façon claire et convaincante. Il doit montrer ses connaissances théoriques en même temps que ses qualités rhétoriques.
Durant l’année, en accord et aidé par ses professeurs, chaque candidat prépare deux questions en lien avec les enseignements de spécialité. Celles-ci doivent mettre en lumière les grands enjeux, les grandes problématiques, liés à ces matières.
Notée sur 20, l’épreuve se déroule en plusieurs étapes.
Les différentes étapes du grand oral
• Tout d’abord, le jury, composé de deux professeurs, choisit l’une des deux questions travaillées par le candidat. Ce dernier dispose alors de 20 minutes pour préparer son intervention et réaliser éventuellement un support. Il est évident que ce support ne doit pas être improvisé ni finalisé durant le temps de préparation. Il doit avoir été conçu et réfléchi en amont. L’intervention se fera sans note, ce qui suppose une parfaite connaissance des questions proposées.
• La première partie de l’intervention se fait debout et dure 5 minutes. Le Candidat expose la question choisie et propose une réponse. Pendant cette étape, le jury n’intervient pas et écoute le candidat. Le laps de temps dédié à cette présentation est très court, il faut donc être synthétique, il est impossible d’être exhaustif. Un moyen efficace d’orienter les questions que pourront poser les examinateurs, dans la suite de l’épreuve, est de ne pas développer volontairement certains aspects. Le jury aura alors envie de revenir sur ceux-ci qui n’ont aucun secret pour vous.
• La seconde partie, environ 10 minutes, consiste en une discussion avec le jury. Au long de cet échange, les examinateurs questionnent le candidat sur le contenu de sa préparation, mais ils peuvent également l’interroger sur l’ensemble du contenu des enseignements de spécialité. Le but est de voir si le futur bachelier maîtrise les connaissances liées à son sujet, et s’il est capable de les mobiliser efficacement de façon à convaincre les professeurs qui lui font face.
• Enfin, pendant les 5 dernières minutes du grand oral, le candidat doit faire le lien entre le choix de ses spécialités et son orientation post-Bac. Il s’agit de prouver que la question traitée s’inscrit dans une réflexion plus large prenant en compte la poursuite de études dans le supérieur, voir même la définition d’un projet professionnel.
L’essentiel de l’épreuve
Avant et lors du grand oral, il faut garder à l’esprit ce que jugent les examinateurs, les éléments sur lesquels se fixe leur attention. Ils évaluent bien évidemment les connaissances, qui doivent être solides, mais aussi la capacité du candidat à les réinvestir de manière claire et convaincante à l’oral. Il est donc indispensable d’acquérir une certaine aisance dans le maniement de la parole, qui n’est pas une qualité innée pour tous. Avec de l’entraînement et en respectant certains conseils, tous les élèves peuvent y parvenir.
Comment aborder l’épreuve du Grand Oral
avec un maximum de sérénité et un minimum de stress ?
Anticipez les questions et gagnez en assurance
La maîtrise de la parole et de l’expression, du fait de cette nouvelle épreuve, devient une matière à part entière. L’oral acquière une dimension essentielle, c’est une des compétences que les élèves doivent acquérir pour passer le baccalauréat.
Prendre la parole en public c’est s’exposer, prendre des risques. Légitimement, le grand oral peut susciter de l’appréhension et des craintes chez les élèves de terminale. La peur de s’exprimer en public est courante, elle est partagée par environ 55% d’entre nous. Cette crainte irrationnelle est liée au jugement des autres. Celle-ci peut devenir handicapante si l’on ne parvient pas à maîtriser ses émotions, et le meilleur moyen de la prévenir est de l’anticiper en se préparant le mieux possible.
Le sentiment de contrôle permet de limiter le stress et d’éviter le trac. La première chose à faire est donc de choisir intelligemment le sujet de ce grand oral. Cette étude constitue la base sur laquelle va reposer la prise de parole. Ce travail en amont est fondamental, sans lui une bonne intervention est impossible. Il faut donc être judicieux dans la définition des questions sur lesquelles il va porter. Elles doivent à la fois répondre aux enseignements de spécialité et correspondre à des centres d’intérêt personnels. C’est le meilleur moyen de poser les bases d’un discours solide qui pourra être soutenu avec conviction.
Ensuite, parler en public ne s’improvise pas, cela se travaille. C’est un exercice de rhétorique qui se fait debout ; il doit reposer sur une certaine expérience de la prise de parole. L’entraînement et la pratique sont donc indispensables. Parler en public n’est pas inné, cela s’apprend. D’ailleurs, les cours de soutien scolaire en petit groupe chez SCOL’AVENIR à Metz et Thionville permettent de travailler sa prise de parole. La posture et la respiration sont importantes, les élèves ayant une expérience du théâtre auront donc un avantage certain.
Faites attention à votre posture
L’attitude véhicule un message inconscient, il ne faut pas se tenir dans une posture qui pourrait laisser envisager un préjugé négatif chez les jurés, même s’il s’agit de réflexes d’autodéfense. Adopter une position de profil ou être fermé sur soi-même en contraction sont des postures à mettre de côté. Pour juger de votre attitude, demandez-vous : « qu’est-ce que je penserais de quelqu’un qui se tiendrait comme moi ? ». Il est alors plus facile de se corriger.
Prendre la parole en public ce n’est pas seulement parler, c’est engager tout son corps. Il faut l’impliquer dans le discours, s’appuyer sur lui et surtout éviter la récitation statique. Appliquer certains principes peut y aider, ainsi :
• L’émetteur est en situation de communiquer son état d’esprit, son enthousiasme pour son sujet. En évoluant le plus possible avec fluidité, les épaules légèrement en arrière. Le candidat ne doit pas avoir le regard fuyant ou baissé, mais au contraire interagir avec l’auditoire. En considérant les jurés, ces derniers se sentiront impliqués pour être ensuite convaincus.
• Les bras sont ouverts et mobiles pour soutenir, souligner les propos. De plus, cela facilite la respiration et donc facilite l’élocution.
• Sourire est également fondamental, cela se voit mais s’entend aussi ; les sons et les mots sortent plus aisément.
• Enfin, bien respirer est important pour éviter d’être en apnée. Il ne faut pas courir après sa respiration, mais la moduler et ne pas négliger les silences ; ils donnent du rythme et permettent aux jurés d’écouter.
Conclusion
Tout cela peut paraître compliqué, mais avec de la pratique bien parler en public est à la portée de tous les élèves. Le but n’est pas d’être compétent immédiatement mais de le devenir en faisant des erreurs et en les corrigeant. Régulièrement, il est nécessaire de se mettre en situation, face à des amis ou à ses parents.
Avec de l’entraînement, les défauts se gomment progressivement et l’on gagne en aisance. La pratique permet d’acquérir des réflexes et de prendre confiance. Si le stress ne disparaît jamais, il convient de le garder sous contrôle. Il s’agit d’être sous tension sans être débordé.