Chaque enfant est unique mais on peut l’aider dans ses choix et surtout lui faire goûter des textures et des goûts différents en fonction de son âge et de son évolution.
Les nounous de l’équipe de SCOL’AVENIR Enfance basées à Thionville, Metz et alentours, sont sensibilisées à ce sujet et s’adaptent à chacun des enfants : son âge, son évolution, ses particularités et les souhaits des parents.
De la naissance à 6 mois : une alimentation lactée
Tout d’abord, le lait maternel couvre la totalité des besoins nutritionnels jusqu’à 6 mois chez la plupart des enfants. Il peut- être néanmoins intéressant de commencer en parallèle la diversification alimentaire dès l’âge de 4 mois.
Comme tous les mammifères, le lait est la seule chose dont le nouveau-né a besoin. Du lait maternel ou du lait premier âge (celui du commerce) sont nécessaires à son bon développement. En revanche, le lait de vache est à proscrire ! Ce dernier ne contient pas certains aliments dont l’enfant a besoin (fer, acides gras essentiels, calcium) et d’autres sont en trop grandes quantités (les protéines).
Une carence en calcium pourrait avoir des conséquences sur la santé de l’enfant. Le calcium joue en effet un rôle capital dans son développement. Il sert à la formation du squelette et des dents, mais aussi à la coagulation du sang, la contraction musculaire, la transmission nerveuse, et certaines sécrétions glandulaires.
Concernant les protéines, avant 4 mois, les reins n’ont pas encore atteint toutes leurs capacités, et ils ne sont pas capables d’évacuer l’excès de protéines ingérées.
De 4 mois à 6 mois, début de la diversification alimentaire: Introduction des légumes, des fruits et des céréales
Cette période est idéale pour commencer à diversifier l’alimentation de l’enfant. Il a de nouveaux besoins nutritionnels et son système digestif est capable de digérer de nouveaux aliments.
Tout d’abord, on peut commencer par l’introduction des légumes dans un premier temps, puis des fruits dans un deuxième temps. Lorsque vous choisirez vos fruits et légumes, l’idéal est d’optez pour des produits de qualité sans pesticides à consommer rapidement. Vous pouvez aussi choisir la formule soupe et la découverte d’un nouvel outil pour l’enfant : la cuillère !
Si vous choisissez la soupe, vous pouvez commencer par remplacer l’eau minérale du biberon par l’eau de cuisson des légumes (sans saler l’eau de cuisson). Puis vous pouvez ajouter une cuillère de soupe, puis deux… jusqu’à obtenir un biberon composé à parts égales de lait et de soupe.
Par ailleurs, il est recommandé d’introduire les légumes un par un. Afin que l’enfant puisse bien identifier chaque aliment et construire sa palette de goûts
Comment programmer la diversification alimentaire de mon bébé
Les légumes
En premier lieu, il est préférable de débuter par des légumes pas trop forts en goût et en fibres tels que carottes, courgettes, haricots verts, épinards, blancs de poireaux, potiron, et les petits pois.
Il n’est pas rare de voir des enfants refuser tout ce qui est nouveau. La découverte des nouvelles saveurs nécessite du temps, et certaines études ont prouvé qu’il faut parfois présenter l’aliment 8 fois avant qu’il soit accepté par l’enfant….
Les fruits
Vous pouvez donner tous les fruits à l’enfant, même la fraise et le kiwi. En introduisant un maximum de fruits et légumes à cette période, vous limiterez le risque d’allergies alimentaires pour plus tard. Les fruits se donnent sous forme de compotes et plutôt à l’heure du goûter en complément du lait.
Les céréales
Dès l’âge de 4 mois, l’apport de céréales peut commencer. Les céréales doivent être introduites en petite quantité dès le début de la diversification alimentaire car elles sont la base d’une alimentation équilibrée lorsque l’enfant grandit. Si l’enfant est allaité, les céréales pourront être données sous forme de pain ou de biscuit adapté.
Les céréales vendues dans le commerce pour les moins de 6 mois ne contiennent pas de gluten. Cependant il est recommandé de commencer le gluten, comme les fruits et légumes, pour minimiser le risque d’une intolérance. Mais cela ne doit jamais avoir lieu avant le 5ème mois. Ainsi, les farines infantiles contenant du gluten sont conseillées dès le 7ème mois et le pain dès le 8ème mois.
De 6 mois à un an : Les protéines animales et les morceaux
À partir de 6 mois
C’est la grande nouveauté pour les enfants à partir de 6 mois : la viande, le poisson et l’œuf font leur apparition dans les menus que vous allez lui préparer. Plus précisément, les pédiatres recommandent 2 cuillères à café de viande, poisson ou œuf, mixés avec la purée de légumes.
Au niveau des viandes, l’enfant peut manger toutes les sortes à l’exception des abats et de la charcuterie.
Côté poisson, l’idéal est de lui en donner deux fois par semaine. Pensez à alterner entre poissons maigres (cabillaud, merlan, sole, etc..) et poissons gras (saumon, maquereau, sardine, etc..).
Pour les œufs, il faut faire attention à ne pas dépasser un quart d’oeuf dur (toujours à cet âge) par jour.
Dès l’âge 6 mois, les purées lisses sont proposées. Les bébés doivent parfaire leur déglutition et la connaissance de la cuillère. Quelques semaines plus tard, il est temps de leur faire confiance : les fausses routes s’éloignant, les tous petits morceaux peuvent apparaître ! Une alimentation mixée ou trop molle ne favorise pas la stimulation de la croissance des mâchoires chez les enfants. Il faut en effet leur proposer autre chose avec des textures différentes et des morceaux.
Il est par ailleurs conseillé de toujours mettre une à deux cuillères à café d’huile végétale (vous pouvez alterner : huile de colza, huile de noix et huile d’olive), ou une noisette de beurre, ou encore une cuillère à café de crème fraîche dans son repas.
Dès 8 mois
Les modifications de texture doivent être introduites dès 6-8 mois. Privilégiez bien entendu si possible des préparations « maison » qui seront systématiquement plus fermes que les préparations industrielles. De plus, les légumes peuvent être proposés « al dente » aux plus grands.
Mélanger les textures peut aider l’enfant à les accepter, il suffit par exemple de broyer finement la purée de légumes et moins finement la viande un jour puis faire l’inverse le lendemain. Si les habitudes ne sont pas prises suffisamment tôt, l’enfant sera atteint du « syndrome du mixer ». Il refusera alors les morceaux car il ne connaît que le lisse et le fondant. L’acceptation de la viande en sera aussi facilitée si l’enfant s’est habituée aux textures différentes et morceaux.
Proposer un crouton de pain vers 8 mois permet de lui apporter un aliment à mâcher, il apprend les textures et fait la connaissance avec les morceaux. Pour les viandes, les rôtis sont préférables au « haché », il doit y avoir une résistance sous les dents.
Pour la compote, la fourchette ou le presse purée permettront de garder des petits morceaux. Mieux encore, vous pouvez donner au bébé les fruits crus coupés fin, celui-ci prendra beaucoup de plaisir à manger avec les doigts. Surtout ne vous inquiétez pas si au début il ne fait que jouer avec la nourriture ! Ses doigts découvrent les morceaux et même si pour l’instant il ne les mange pas, lorsqu’il lèche ses doigts, l’enfant profite du goût ! C’est déjà une première approche, petit à petit, il mangera, soyez en sûr….
La volonté de l’enfant de manger seul va aussi favoriser l’apprentissage des morceaux, car il est bien difficile de manger tout seul de la purée de haricots verts ! En revanche, les petits doigts seront agiles pour prendre les morceaux un à un lorsqu’ils sont tout simplement coupés.
De 1 à 3 ans : L’univers des grands et le meilleur de la diversification alimentaire
Bienvenue chez les grands ! L’enfant partage votre table avec plaisir, son alimentation est diversifiée même s’il boit encore beaucoup de lait. La découverte des saveurs plus complexes et des morceaux est facilitée par la convivialité des repas à plusieurs.
Le lait reste la base de l’alimentation du jeune enfant mais l’on peut varier les produits laitiers qu’il consomme. Vous pouvez lui donner un yaourt, du fromage blanc, des petits suisses ou encore des petits morceaux de fromage.
Par ailleurs, il reste encore beaucoup de saveurs à découvrir pour l’enfant. Il peut commencer à goûter les abats, les fruits de mer et les fromages, même ceux avec un goût un peu fort.
Pour aider l’enfant à développer sa palette gustative, vous pouvez commencer à cuisiner avec des herbes aromatiques et des épices. Vous pouvez même en intégrer au dessert (un peu de vanille ou de cannelle dans une compote, c’est un vrai régal ! ).
Par contre, les fritures ne sont toujours pas autorisées, l’excès de sel ou de sucre est à éviter. Autre règle importante à respecter, pas de grignotage en dehors des repas, les bonnes habitudes se prennent très tôt !
Diversifiez l’alimentation de votre enfant à base de « 5 fruits et légumes par jour ».
Désormais, vous pouvez appliquer à votre enfant la règle des « 5 fruits et légumes par jour ». Les céréales (pain, riz, pâtes, semoule, polenta …) , les féculents (légumes secs , lentilles, haricots blancs, pois cassés et pommes de terre) font désormais partie de leur alimentation quotidienne et accompagnent très bien une purée ou des petits légumes.
Du côté des protéines, tout est permis, mais attention aux quantités. Entre 1 et 2 ans, le jeune enfant a besoin de 20g de protéines par jour, c’est à dire 4 cuillères à café. Entre 2 et 3 ans, vous pouvez lui donner jusqu’à 30g par jour, c’est-à-dire 6 cuillères à café.
L’eau est LA SEULE BOISSON NÉCESSAIRE. L’eau est LA boisson la plus adaptée au jeune enfant, elle est servie à table et désaltère tout au long de la journée. Inutile de forcer l’enfant à boire, mais n’hésitez pas à lui laisser son petit verre à disposition. Les sodas et sirops sont à proscrire pour les enfants de moins de 3 ans.
Les nounous de l’équipe de SCOL’AVENIR Enfance, sensibilisées à cette thématique de la diversification alimentaire, s’adaptent aux particularités de chaque enfant : son âge, son évolution, ses goûts et les souhaits des parents.
Les troubles de l’oralité
Parfois, certains enfants peuvent rencontrer des troubles de l’oralité. Ce trouble se traduit par une impossibilité ou une difficulté à téter le sein, boire le biberon, passer à la cuillère, manger des morceaux. Plus précisément, pour ces enfants, un aliment quelle que soit sa consistance (liquide, mixé, morceaux) ou sa texture (sèche, fluide, mouillée, collante) ne peut être ingéré de manière adaptée par la bouche et avec plaisir. Cette problématique peut être source pour l’enfant d’un refus de toucher l’aliment, de le porter à la bouche… Elle peut aussi entraîner des nausées, des vomissements…
Il est primordial face à un enfant qui ne mange pas de poser le bon diagnostic qui va orienter une prise en charge adaptée.